L'Union européenne doit encore évacuer quelque 6 000 de ses ressortissants bloqués en Libye.
L'Union européenne cherche un appui naval militaire pour évacuer ses quelque 6 000 ressortissants qui se trouvent encore en Libye, en situation de quasi-guerre civile et où une crise humanitaire est redoutée, a indiqué jeudi un porte-parole de la Commission européenne. "Nous savons qu'il y a encore 5 000 à 6 000 ressortissants européens en Libye qui ont besoin d'être évacués", a dit Raphaël Brigandi, le porte-parole de la commissaire chargée de l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva. "Nous cherchons à obtenir un soutien naval y compris de navires militaires qui se trouvent sur zone" pour les évacuer, a-t-il dit. L'UE n'exclut pas de mettre sur pied une intervention militaire à des fins humanitaires pour aider à l'évacuation de ses ressortissants en Libye, a aussi indiqué un haut responsable européen. "C'est une possibilité sur laquelle nous travaillons", a dit ce haut responsable, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
Parmi les scénarios à l'étude, il pourrait y avoir une mobilisation de moyens militaires à des fins d'évacuation humanitaire, a-t-il précisé. Toutefois, rien n'est encore décidé. "Nous sommes en contact avec les États européens pour voir comment leurs moyens civils et militaires peuvent être déployés" à des fins d'évacuation, a-t-il ajouté. Toutefois, "on est encore loin" d'une intervention militaire. "Toute sorte d'opération militaire requiert un fondement légal", a-t-il précisé.
Recours éventuel à la force de réaction rapide
La Commission européenne craint une catastrophe humanitaire à la suite des violences en Libye et a envoyé des experts aux frontières tunisienne et égyptienne avec ce pays pour évaluer les besoins en cas d'exode de la population. Entre 500 000 et 1,5 million de ressortissants étrangers, originaires pour beaucoup de pays subsahariens, vivent en Libye, selon les données fournies par les autorités européennes.
Parmi les outils militaires à disposition de l'Union européenne figurent une force de réaction rapide de deux bataillons de 1 500 membres (groupements tactiques) dont elle s'est dotée. Des missions humanitaires ou d'évacuation figurent dans leur mandat. Il appartient au chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, de demander leur engagement.
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