jeudi 24 février 2011

Maroc : réformes : un agenda réclamé

 L'USP, un des principaux partis de la coalition gouvernementale marocaines, réclame un "agenda pour des réformes politiques soit fixé", en "reconnaît l'importance" des manifestations de rue récentes, a déclaré aujourd'hui à l'AFP l'un de ses dirigeants.

"Les réformes politiques commencées il y a 15 ans au Maroc sont maintenant consommées. Notre parti doit être en phase avec les revendications des jeunes marocains", selon Ahmed Zaïdi, président du groupe parlementaire de l'Union socialiste des forces populaires (USFP). Cette déclaration intervient peu après les manifestations du 20 février dans plusieurs villes du pays pour exiger des réformes politiques "urgentes", en réponse à des appels de jeunes Marocains sur Facebook.


"Ces réformes sont de nature à préserver la crédibilité de l'action et du pluralisme politiques", a également souligné un communiqué de l'USFP publié hier. Contrairement aux autres partis politiques de la coalition gouvernementale, ainsi que le parti islamiste Justice et développment (PJD, opposition parlementaire), l'USFP "n'avait appelé ni à boycotter ni à soutenir les manifestations du 20 février", a indiqué M. Zaïdi.


"Les réformes dont le Maroc a besoin sont de nature institutionnelle, pour donner de la crédibilité à l'action politique à travers le rétablissement de la relation entre les élections et la décision politique", selon le responsable de l'USFP. Il faut "des réformes constitutionnelles visant à édifier des institutions fortes et capables de promouvoir les affaires du pays", lit-on par ailleurs dans le communiqué de l'USFP.


Au lendemain des manifestations, le pouvoir a assuré avoir "saisi le message". "Maintenant il faut passer à la vitesse supérieure" en matière de réformes, avait dit le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri. Dans une allocution, le roi Mohammed VI s'est dit attaché à la "poursuite des réformes" et a exprimé sa volonté de "consolider (le modèle marocain) par de nouvelles réformes".



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