jeudi 3 février 2011

Egypte : Mercredi 3 fevrier minute par minute


12h10. Selon Al-Jazeera, des jets de pierres sont constatés entre pro et anti-Moubarak.

12h15. Il n'y a pas d'évacuation prévue des Français pour le moment, selon Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères, tout en appelant les autorités à assurer la protection des manifestants et des journalistes.
12h25. Les autorités présentent leurs excuses pour la mort de manifestants anti-Moubarak entre mercredi et jeudi matin (au moins 5 victimes), selon Al-Jazeera.

12h30. Des partisans du président Moubarak ont franchi peu avant midi jeudi le cordon formé par l'armée pour séparer opposants et partisans du régime, près de la place Tahrir. Les deux camps se sont jeté des pierres après une brève pause. La bataille s'est alors déplacée vers une ruelle voisine où les partisans du régime ont jeté des cocktail molotov alors que des coups de feu étaient entendus. Quelque 150 jeunes hommes ramassaient des pierres sur un terrain vague de la rue Mohammed Hagag pour les amener sur les lieux des affrontements, alors que les blessés étaient transportés vers les hôpitaux de campagne.

12h35Des chars de l'armée font reculer les partisans de Moubarak pour éviter qu'ils atteignent les manifestants opposés au régime, selon l'AFP.
12h50. Les Bourses arabes ont perdu 49 milliards de dollars en sept jours sous l'effet du mouvement de contestation politique qui secoue l'Egypte, a annoncé jeudi un bureau d'études koweïtien KAMCO.

13hPrès de 600 employés des Nations unies et leurs familles vont être évacués jeudi vers l'île méditerranéenne de Chypre, située à 90 minutes de vol du Caire, en raison des violences, a indiqué un porte-parole de l'ONU.

13h10. Le Premier ministre a déclaré jeudi que la France était «extrêmement préoccupée» par la «dégradation» de la situation en Egypte, et a plaidé à son tour pour «une transition rapide et ordonnée vers un gouvernement à représentation élargie».

13h25. Les groupes français de bâtiment et travaux publics, Vinci et Bouygues, associés dans la construction de la ligne 3 du métro du Caire, ont indiqué jeudi qu'ils organisaient le retour de la quasi-totalité de leur quelque 180 expatriés et leurs familles en Egypte.

13h40. Des tirs nourris aux abords de la place Tahrir au Caire se font entendre, selon des journalistes de l'AFP. 

13h50. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit jeudi à Londres «inquiet de la violence croissante» en Egypte, où se poursuivaient les affrontements entre partisans et opposants du président Hosni Moubarak, et a rappelé que la transition devait «débuter maintenant».

14h. Le Premier ministre égyptien Ahmad Chafic se dit prêt jeudi à se rendre place Tahrir, épicentre de la contestation du régime dans le centre du Caire, pour discuter avec les manifestants, selon des propos cités par l'agence Mena.

14h10. Les tirs nourris, entendus aux abords de la place Tahrir, ont commencé vers 13H30 sur le pont du 6 Octobre, qui surplombe une partie de la place Abdelmoneim Ryad, elle-même l'extension de la place Tahrir, lieu symbolique de la révolte égyptienne. Les tirs ont duré quelques minutes.
  
14h20. La coalition de jeunes militants refuse de dialoguer avant le départ du président Moubarak.

14h30. Vodafone sort de son silence. Après des plaintes d'utilisateurs égyptiens, qui s'indignaient de recevoir des messages, signés Vodafone, priant les «honnêtes et loyaux égyptiens d'affronter les traitres, les criminels et de protéger le peuple et l'honneur de l'Egypte», l'entreprise britannique a publié un communiqué de presse sur son site internet. Vodafone explique avoir été obligé de diffuser à ses abonnés en Egypte des messages officiels, sans qu'ils soient clairement attribués au gouvernement. Selon elle, les autorités égyptiennes font usage, depuis le début des manifestations antigouvernementales, d'une loi contraignant les opérateurs de téléphonie mobile du pays. Le groupe a assuré qu'il s'était plaint auprès des autorités qu'ils ne soient pas attribués clairement au gouvernement et a qualifié cette situation d'«inacceptable».

14h40. Le département d'Etat américain a dénoncé jeudi une «campagne concertée» contre les médias étrangers couvrant la révolte populaire. «On assiste à une campagne concertée visant à intimider les journalistes étrangers au Caire et à perturber leur travail de reportage», a affirmé le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley. Des journalistes ont été visés ces derniers jours au Caire par de graves violences de la part de partisans du président Moubarak qui les accusent de déstabiliser le régime.

14H40. Excuses - Le Premier ministre s'excuse pour les affrontements meurtriers aux cours des dernières heures entre partisans et opposants du président Moubarak. Il demande qu'une enquête soit menée.
 
15H17. Prière - "Nous prions pour que la violence en Egypte s'arrête, que les droits et les aspirations des Egyptiens se réalisent, et que des jours meilleurs arrivent en Egypte et dans le monde entier", déclare le président Barak Obama à Washington, lors d'un "déjeuner de prière" annuel d'élus.

15H25. Démuni - "Je n'ai pas assez de policiers. Lorsque l'armée est arrivée, beaucoup de policiers anti-émeutes sont rentrés dans leurs villages, ils sont partis et nous n'arrivons pas à les faire revenir", déplore le Premier ministre Ahmad Chafic.

15H45. Interdits de sortie - D'anciens ministres et responsables, dont l'ex-ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et le magnat de l'acier Ahmad Ezz, ont été interdits de sortie du territoire et leurs comptes ont été gelés sur décision du Parquet général. Le vice-président Omar Souleimane a de son coté demandé la libération des jeunes militants arrêtés.

15H53. Ni le président Hosni Moubarak, ni son fils, Gamal, longtemps présenté comme un possible sucesseur, et largement décrié, ne seront candidats à la présidentielle prévue en septembre, indique le vice-président Omar Souleimane.

16H00. Employé d'Amnesty arrêté ... La police a arrêté un employé français d'Amnesty International et plusieurs autres défenseurs des droits de l'Homme au Caire, annonce l'organisation basée à Londres.

16H04. Gaza - Quelque 200 étudiants palestiniens manifestent à Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste Hamas, en solidarité avec les manifestants égyptiens et aux cris de "A bas Moubarak".


16H55. Première réaction russe - Le président Dmitri Medvedev a eu un entretien téléphonique avec le président Hosni Moubarak. Il a souhaité "un règlement pacifique", selon le Kremlin. Mais sans appeler comme nombre de capitales occidentales à une transition immédiate.

17H20. Le pouvoir algérien lâche du lest - Est-ce un nouveau signe de la peur d'une contagion des révoltes en Tunisie et en Egypte? A son tour, le président algérien fait un geste envers l'opposition. Abdelaziz Bouteflika annonce la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 19 ans, "dans un très proche avenir".

17H55. LES FRERES MUSULMANS INVITES A PARTICIPER AU DIALOGUE POUVOIR-OPPOSITION - Le vice- président Omar Souleimane vient de faire cette annonce à la télévision. "Nous les avons contactés, ils ont été invités (...). Ils hésitent". Les Frères musulmans, officiellement interdits, sont la principale force d'opposition. Les appels à un départ immédiat de Moubarak du pouvoir sont un "appel au chaos" dit aussi M. Souleimane, qui exhorte les manifestants à quitter la place Tahrir.

18H10 - Condamnation américaine - La Maison Blanche condamne les attaques "systématiques" contre les journalistes. "Je veux dire un mot sur les journalistes pris systématiquement pour cible en Egypte. C'est complètement et totalement inacceptable", dit le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs.





Seifeddine DEPASSE
Votre correspondant au Caire
Sources : Al Jazeera, Al Arabia, France 24, CNN, BCC et Nile TV, AP, AFP, Reuters

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