mercredi 23 février 2011

Egypte : Chrétiens et musulmans scellent leur unité

 
Conseil Suprême Militaire .Ils sont décidés maintenant à rester main dans la main dans le cadre d’une société civile.

« Civile et non pas islamique », c’est le slogan que tout le monde, plus de 600 personnes et invités, ont lancé. C’était à la Cathédrale de Sainte-Marie des coptes catholiques, qu’une conférence avait lieu avec le Dr Amr ElShobaki, l’expert politique, Amr Waked, l’acteur, Moaz Massoud, prédicateur islamique, Moustapha Al-Naggar, Fadi Iskandar et Hossam Moenès, les activistes politiques et jeunes cadres de la révolution du 25 janvier. En plus de Mina Nagui et Mohamad Charaf, fondateurs de l’association « Eich wa malh » (pain et sel). Symbole égyptien de fraternité.
 
Les chrétiens, autrefois renfermés dans leurs églises, aujourd’hui accueillent leurs invités pour discuter de la situation politique actuelle en Egypte. Un événement significatif, reflétant le commencement d’une nouvelle ère de la participation chrétienne au niveau du nombre et de la qualité. « Le temps est venu pour que les chrétiens participent à la vie politique, il n’y a plus de prétextes, on a réussi à faire la révolution ensemble », a assuré Moustapha Al-Naggar.
 
Après l’attentat de l’église des Deux saints à Alexandrie, les Egyptiens, musulmans et chrétiens, se sont unis face au régime en place. « Quand j’ai lancé l’appel à une manifestation après l’accident de l’église, j’avais peur d’une division entre chrétiens et musulmans. Surprise, on s’est unis et nos manifestations étaient un noyau de la révolution », a expliqué Fadi Iskandar.
 
Par exemple, si un commerçant hausse les prix de ses produits et qu’on décide de se mettre d’accord pour le boycotter, il va renoncer à sa cupidité.
 
Pour faire face à la peur de s’engager politiquement, les chrétiens doivent se regrouper et former une sorte d’union forte qui s’oppose à tout ce qu’ils craignent, ajoute-t-il.
 
« L’Etat qu’on revendique est certainement civil », assure de son côté Moaz Massoud, en réponse aux anxiétés des chrétiens concernant les aspects de l’islamisation de la révolution à la place Tahrir vendredi dernier. Moaz assure cependant que les principes de l’Etat civil, comme la citoyenneté, sont respectés. Voire, de plus en plus les musulmans comprennent le vrai sens de leur religion et de plus en plus ils vont alors respecter leurs partenaires dans cette patrie.
 
« Eich wa malh » (pain et sel) a été fondée par Mina Nagui et Mohamad Charaf. L’un est chrétien et l’autre musulman, leur mouvement vise à faire travailler les musulmans et les chrétiens ensemble dans des projets d’aspect social. « Le social n’est pas loin du politique », déclare Mohamad. Les deux amis ont appelé les gens à joindre leur groupe, une invitation qui a été accueillie avec un grand succès.
 
« Ne ratez pas la date de la carte électorale, allez vite la faire et participer aux élections, votre voix compte beaucoup aujourd’hui », c’était la déclaration du célèbre acteur Amr Waked, qui n’a pas quitté la place Tahrir du 25 janvier jusqu’au 11 février, date du départ de l’ex-président.
 
Les chrétiens cherchent actuellement à rejoindre les partis politiques ou même à en créer. « Je suis membre d’un parti politique et je suis venu non pas pour vous inviter à rejoindre ma formation, mais pour vous inviter à bien comprendre les appels des partis et des groupes en voie de formation et choisir ce qui vous convient » a déclaré Hossam Moenès.
 
A la fin de la soirée, Dr Amr ElShobaki a assuré que tous les défis actuels en Egypte ont besoin d’une unité entre chrétiens et musulmans
 
Tout le monde debout, tout le monde chante l’hymne national, chacun est sorti cherchant son rôle.


Mavie Maher





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