La manifestation "Shame" qui s'est terminée peu avant 17h à Bruxelles a rassemblé entre 45 000 et 50 000 personnes selon les organisateurs, 34 000 selon la police.
La manifestation se voulait apolitique et dénonçait l'immobilisme politique. Elle a été organisée par 5 jeunes flamands et bruxellois.
Jeunes, moins jeunes, flamands et wallons, marchaient tous ensemble, unis et solidaire en direction du cinquantenaire. Malgré un temps peu clément, l’ambiance était bon enfant et les belges, ont redoublé de créativité pour rendre la mobilisation plus amusante.
Près du rond point de la gare du nord, un homme coiffé d’un chapeau « Atomium », nous explique la raison de sa mobilisation. « Je suis venu, car je suis inquiet, je veux un pays avec une sécurité sociale, la solidarité c’est important. C’est pour ça que j’ai amené l’« Atomium », car il est indivisible et parce que c’est le symbole de notre pays, une boule pour la Flandre et une pour la Wallonie », déclare t’il avec le sourire.
Une heure plus tard nous apercevons deux jeunes filles de 20 ans emmitouflées dans un drapeau belge, arborant les couleurs du pays sur leurs joues. « On représente la jeunesse, on est ici pour l’union de la Belgique » expliquent-elles. « On aime bien les flamands et les wallons, et on a spécialement crée cette affiche « leve belgie » en référence à la chanson de Clouseau » nous confie t-elles avant de chanter joyeusement un refrain de la chanson.
Prés de Rogier, un couple d’une soixantaine d’années venu spécialement de Wavre tiennent une amusante affiche avec le slogan « la meilleur recette » illustrée de fruits au couleurs du drapeau belge. « On a voulu faire un peu d’humour », nous expliquent-t-ils. « Si les hommes politiques ne sont pas capables de faire des compris, il faut que nous leur expliquons, sinon on ne s’en sortira pas. Il faut un état qui soit capable de faire sortir la Belgique de ce marasme ».
Les participants de tous les âges arboraient aussi des panneaux dont les messages appelaient tantôt à l’unité du pays, tantôt à une solution rapide. « Diviser ? Pas en notre nom », « Stop au cirque politique », « Nos impôts : oui pour nos routes, non pour ces politiques », « Elio, Bart, trop is te veel », « De la bière, des frites et un gouvernement », « Je crie pour sauver mon pays », « Si t’as pas de gouvernement, tape dans les mains » ou plus simplement « La barbe ! » pouvait-on notamment lire sur de nombreuses affiches.
A l’exception de l’interpellation de 5 activistes du Taal Aktie Komitee (TAK), la police n’a constaté aucun autre incident durant la manifestation. Des huées se sont toutefois faites entendre aux abords du 16 rue de la Loi et devant le siège du CD&V. Lors des discours tenus à la fin de la manifestation au Cinquantenaire, les organisateurs ont quant à eux rappelé que l’événement avait été organisé dans un esprit de solidarité et de confiance.
Arrivés au Cinquantenaire, les organisateurs ont prononcé un discours de clôture en français, en néerlandais et en Allemand. Peu après 16h, à la fin des discours a marqué la fin de la manifestation, entraînant la dispersion des manifestants.
Succès de foule ? C’est en tout cas de cette manière que l’interprétait plusieurs observateurs, dont le politologue Dave Sinardet, sur son fil Twitter. En terme de fréquentation, les organisateurs attendaient entre 20 et 30 000 personnes et estimaient à entre 35 et 50 000 la fréquentation de la manifestation.
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