Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux entre Bernard Squarcini patron de la DCRI et l'amiral Edouard Guillaud le 26 juillet 2010 à l'Élysée
PARIS — Quatre policiers français ont été envoyés dimanche au Niger pour prendre part à l'enquête sur la mort de deux jeunes Français, probablement exécutés par leurs ravisseurs à la frontière avec le Mali, a-t-on appris lundi de sources policières et judiciaire.
Le ministre de la Défense Alain Juppé, est attendu lundi en début d'après-midi à Niamey, où Antoine de Léocour et Vincent Delory, 25 ans, avaient été enlevés dans un restaurant vendredi soir. Il devait y rencontrer des responsables nigériens et la communauté française.
Deux des policiers envoyés dimanche appartiennent à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, contre-espionnage), deux autres à la police technique et scientifique (PTS), a-t-on précisé.
La DCRI dispose déjà d'agents sur place depuis l'enlèvement en septembre dans le nord du Niger de cinq Français, d'un Togolais et d'un Malgache travaillant pour la plupart pour le groupe nucléaire Areva et un sous-traitant du groupe de construction Vinci.
Ces policiers devraient être prochainement rejoints par des agents de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), cosaisie par le parquet antiterroriste de Paris dans le cadre d'une enquête de flagrance.
Le parquet a demandé "l'entraide des autorités nigériennes", a précisé une source judiciaire.
Antoine de Léocour et Vincent Delory ont été enlevés par des hommes armés qui les ont emmenés vers la frontière malienne, au nord. Leurs corps ont été retrouvés après une opération militaire franco-nigérienne destinée à les libérer alors que les ravisseurs tentaient de gagner la frontière malienne.
Dimanche soir, Alain Juppé a "pleinement" assumé cette décision, quand le président de la République Nicolas Sarkozy a prévenu que la France n'accepterait "jamais le diktat du terrorisme et des terroristes".
Les autorités françaises privilégient la thèse de la responsabilité d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ce groupe a revendiqué il y a trois mois le rapt des Français, du Togolais et du Malgache. En juillet avait été annoncée l'exécution de l'humanitaire français de 78 ans Michel Germaneau, enlevé le 19 avril dans le nord du Niger.
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