Plus d'une semaine après la chute du président Zine El-Abidine, le chef de la sécurité de Facebook explique comment lui et son équipe ont dû réagir à une attaque contre les utilisateurs tunisiens du réseau social.
Le chef de la sécurité du réseau social Facebook, Joe Sullivan, revient ce lundi, pour le journal The Atlantic, sur la façon dont le régime Ben Ali a tenté de pirater les comptes des internautes tunisiens. Selon lui, tout a commencé le jour de Noël, quand il a reçu plusieurs alertes de Tunisiens l'avertissant que leur compte Facebook avait été supprimé. Cela faisait alors quelques jours que la Tunisie etait en ebullition suite à l'immolation par le feu d'un jeune vendeur ambulant à Sidi Bouzid.
Et il semble que le régime Ben Ali, ayant compris que la revolution passerait par les reseaux sociaux, tentait de se protéger en renforçant la censure sur le net et en piratant les comptes Facebook de la population.
Après quelques jours d'enquête, l'équipe de sécurité de Facebook s'est rendue compte que les fournisseurs tunisiens d'internet utilisaient un mouchard pour enregistrer les noms d'utilisateur et mots de passe des utilisateurs, notamment de Facebook.
Conscient qu'ils s'immiscaient ainsi dans une grave crise politique, l'équipe de Facebook a cependant décidé de régler le problème, en traitant cela comme "un problème de sécurité avec les mots de passe".
Pour contrer la tentative de piratage, Facebook a mis en place une page de connexion sécurisée pour tous les Tunisiens ainsi qu'une question de sécurité pour accéder à un compte d'utilisateur. Une contre-attaque qui s'est avérée payante.
Une histoire qui confirme la censure qu'appliquait le régime du président déchu à la Toile.
J.Calleeuw
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