dimanche 23 janvier 2011

Tunisie: la province à Tunis pour faire tomber le gouvernement


La pression de la rue pour exiger la démission du gouvernement tunisien s'est renforcée par l'arrivée à Tunis d'un millier de jeunes venus du centre du pays. La Suisse a elle confirmé le blocage sur son territoire des avoirs du président déchu Zine El Abidine Ben Ali.

Confirmant des allégations de plusieurs journaux dominicaux, le Département fédéral des affaires étrangères n'a toutefois donné aucune information sur la valeur des biens bloqués, ni sur leur nature (argent, immobilier, avion ou autres).

Plus de 40 noms

Selon les médias, de l'argent est vraisemblablement placé dans une ou plusieurs banques à Genève et des biens immobiliers sis dans les cantons de Genève et Fribourg. De plus, un avion appartenant à un gendre de M. Ben Ali serait stationné sur l'aéroport de Genève. Il pourrait être saisi dans les jours qui viennent.

L'ordonnance édictée par le Conseil fédéral mercredi liste plus d'une quarantaine de noms de personnes physiques et d'entreprises liées au président déchu, notamment des membres des familles Ben Ali et Trabelsi (famille de l'épouse de l'ex-président).

Caravane de la libération


En Tunisie, les participants à la "Caravane de la libération", partie samedi du centre du pays, ont rejoint la capitale Tunis dimanche matin, en dépit du couvre-feu, alternant marche et trajets en véhicules.

Les manifestants ont été les premiers à faire le siège du palais de la Kasbah où travaille le premier ministre Mohammed Ghannouchi. Ils ont ensuite été rejoints par un flot continu de manifestants de Tunis, environ 3000 selon un policier.

Arrestations

Les autorités ont pour leur part annoncé l'arrestation de deux des plus proches collaborateurs de M. Ben Ali. Il s'agit du président du Sénat et ancien ministre de l'Intérieur Abdallah Kallel, et de l'éminence grise du régime Abdel Aziz Ben Dhia.

Le propriétaire de la chaîne de télévision privée tunisienne Hannibal a quant à lui été interpellé avec son fils sous l'accusation de "haute trahison et complot contre la sécurité de l'Etat" pour avoir voulu favoriser le retour de M. Ben Ali.



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