Après deux jours passés en Pologne, le président russe, Dmitri Medvedev, s'arrêtera à Bruxelles avec la volonté d'améliorer les relations entre l'Union Européenne et la Russie.
Dmitri Medvedev passera moins de deux heures ce mardi après-midi avec les responsables de la Commission et du conseil européens.
Il s'agit d'un sommet comme il y en a tous les six mois, où l'on passe en revue les dossiers chauds, le changement climatique et l'Iran, mais aussi les relations entre l'Union et la Russie.
Pour les Russes, le rapprochement spectaculaire avec la Pologne vise aussi à améliorer les relations avec l'Otan et l'Union Européenne. C'est la crise financière et économique de ces deux dernières années qui pousse au rapprochement avec l'Union européenne : la crise est globale, les économies sont interdépendantes.
En 2009, les exportations de l'Union européennes vers la Russie ont diminué de plus d'un tiers, et les importations de presque autant. Et il y a quelques jours, en Allemagne, le premier ministre russe, Vladimir Poutine, pestait aussi contre les réticences de certaines firmes à ouvrir leur capital aux partenaires russes, dans l'automobile, le gaz ou la sidérurgie.
C'est aussi qu'il faut un seuil de confiance minimum, y compris pour les investisseurs étrangers en Russie. Et là, il y a progrès puisque les Etats-Unis et l'Union européenne ne s'opposent plus à l'adhésion de la Russie à l'OMC l'an prochain. La Russie vient de faire un geste sur ses taxes à l'exportation de bois. Lors du sommet de Bruxelles il sera aussi question de la sécurité énergétique. On le sait, l'Union européenne achète plus du quart de son gaz à la Russie.
Moscou veut faire du business avec les Européens, y compris chez ses voisins baltes. Mais l'Union européenne, c'est aussi un ensemble politique et des valeurs : les désaccords à propos de la Géorgie et la situation des droits de l'homme en Russie seront aussi évoqués.
Françoise Nice
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