jeudi 30 décembre 2010

Benoît XVI engage le Vatican dans un processus contre le blanchiment d'argent sale


Trois mois après le lancement d’une enquête contre deux dirigeants de la banque du Vatican, Benoît XVI va publier ce jeudi 30 décembre 2010 un texte pour lutter contre le blanchiment d’argent sale. Le pape veut ainsi engager le Vatican sur la voie de la transparence. Cette orientation du Vatican répond aussi à une obligation de l’Union européenne s'il veut continuer à battre sa monnaie.

Le Vatican va publier un motu proprio (du latin, « de son propre chef »), en milieu de journée. Un décret émanant donc de Benoît XVI, et qui vise à doter le plus petit Etat du monde de plusieurs lois pour lutter contre les « activités illégales dans les domaines financiers et monétaires ». Plus précisément, pour lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme ou encore, la fraude et la contrefaçon.

Les lois concerneront également les missions, la mise en circulation des monnaies en euro, monnaie à laquelle le Vatican avait adhéré en même temps que les premiers Etats européens, comme la France, et ce, dès janvier 2002. Enfin, à partir de ce 30 décembre, le Vatican se dote d’une toute nouvelle autorité d’information financière.

Une mise aux normes européennes obligatoire avant le 31 décembre 

Les responsables de l’Eglise et le pape entre autres, entendent être le plus transparents possible, alors que le petit Etat du Vatican est parfois assimilé à un paradis fiscal. Mais le problème réside plus dans le fait que des transferts d’argent entre la Banque vaticane et d’autres organismes, ont donné lieu ces derniers temps à plusieurs enquêtes financières. La dernière en date concerne les dirigeants actuels de cette vraie-fausse banque. L’Institut pour les œuvres de religion est soupçonné de ne pas avoir respecté la loi italienne contre le blanchiment.

Selon un accord monétaire signé il y a tout juste un an entre le Saint-Siège et l’Union européenne, le Vatican devait se mettre aux normes européennes avant le 31 décembre 2010.

Marie-Antoine IZOARD
 
 

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