Sept personnes ont été tuées depuis samedi et des centaines blessées lors de tirs de la police sur des manifestants
Deux personnes blessées lors de la dispersion de manifestations à Aden (sud) sont décédées dimanche selon des médecins, portant à sept le nombre de tués dans les contestations de samedi.
Des heurts entre policiers, partisans du régime et manifestants ont fait dimanche des dizaines de blessés à Sanaa, selon des témoins.
La police yéménite a lancé samedi à l'aube un assaut contre les manifestants à Sanaa. Ils campent depuis le 21 février sur la place de l'Université, réclamant la chute du président Saleh.
A Aden, ville à la pointe de la contestation, quatre manifestants au total ont été tués dans des émeutes nocturnes au cours desquelles un poste de police a été incendié par des centaines de personnes en colère, alors que d'autres bloquaient les rues de certains quartiers à l'aide de pneus enflammés.
Les rues du quartier de Dar Saad ont notamment été le théâtre
d'affrontements pendant la nuit entre les manifestants et les forces de sécurité.
Selon un témoin, des membres des forces de sécurité se sont postés sur les toits des immeubles proches d'un poste de police et ont tiré sur les manifestants.
En soutien, des étudiants et des écoliers sont descendus dans les rues d'autres villes du Yémen pour réclamer le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.
Mort d'un écolier de 12 ans
A Moukalla, dans le sud-est, un écolier de 12 ans qui participait samedi à une manifestation a été tué par des tirs de la police, et cinq écoliers ont été blessés, a-t-on appris de sources médicales et auprès de témoins.
Estimant que l'instabilité ferait le lit d'Al-Qaïda, déjà bien implanté dans le pays, l'ambassadeur américain à Sanaa a plaidé pour un dialogue entre le pouvoir et l'opposition, qui a épousé les revendications de la rue sur le départ immédiat du président Saleh.
Réactions internationales
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s'est déclaré "très inquiet" de la détérioration de la situation au Yémen et condamné "l'usage excessif de la force" contre "des manifestants pacifiques", avait indiqué samedi son porte-parole Martin Nesirky.
Face à l'escalade, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont appelé leurs ressortissants à quitter le Yémen, Londres condamné des "violences inacceptables" et la Haye parlant "d'un risque d'embrasement".
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton a aussi condamné l'usage de la force contre les manifestants et appelé les autorités à répondre aux aspirations du peuple.
Vendredi, l'ONU avait annoncé que 37 militants et au moins six agents de sécurité avaient été tués depuis le début des troubles fin janvier.
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton a aussi condamné l'usage de la force contre les manifestants et appelé les autorités à répondre aux aspirations du peuple.
Vendredi, l'ONU avait annoncé que 37 militants et au moins six agents de sécurité avaient été tués depuis le début des troubles fin janvier.
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