Ce déplacement intervient alors que la population doit se prononcer samedi, via un référendum, sur une réforme de la Constitution.
La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton est arrivée mardi après-midi en Égypte, sa première visite au Caire pour y soutenir une transition démocratique après la chute le mois dernier de Hosni Moubarak, un allié régional clé. Elle devait rencontrer en début de soirée son homologue égyptien Nabil al-Arabi, en poste depuis dix jours. Une conférence de presse était prévue vers 19 heures. Au cours de ce déplacement de deux jours, elle doit aussi rencontrer le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak, ainsi que le Premier ministre Essam Charaf.
Cette visite intervient alors que les Égyptiens sont appelés aux urnes samedi pour un référendum pour réformer la Constitution, qui doit ouvrir la voie à des élections et au retour d'un pouvoir civil dans le pays. Mais seule la puissante confrérie islamiste des Frères musulmans, le plus organisé des mouvements d'opposition, a appelé à voter "oui", les autres formations jugeant les amendements constitutionnels insuffisants.
La secrétaire d'État américaine a aussi critiqué des aspects de la transition en Égypte, regrettant en particulier l'absence de femmes dans le groupe chargé de la rédaction des réformes constitutionnelles. Hillary Clinton devrait aussi s'exprimer sur la situation en Libye voisine, où les forces fidèles à Muammar Kadhafi enchaînent les victoires depuis une semaine. La chef de la diplomatie américaine arrive d'ailleurs de Paris, où les pays du G8 n'ont pas trouvé, mardi, d'accord pour une zone d'exclusion aérienne ou des frappes ciblées pour faire plier le régime libyen, qui fait face depuis un mois à une révolte sans précédent.
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