Considérée comme l'une des technologies les plus prometteuses du 21ème siècle, la nanotechnologie n'a pas fini de faire parler d'elle. En effet, situé au croisement de plusieurs disciplines scientifiques, le contrôle de la structure des matériaux à l'échelle nanométrique permettant la découverte de nouvelles propriétés, laisse envisager le développement de nouvelles solutions pour une pléthore de secteurs. Cette discipline, en plein essor, est donc considérée comme moteur d'innovation pour de nombreux segments de l'industrie tels que l'électronique, l'aéronautique, la cosmétique, la pharmaceutique, le textile, l'automobile, l'agriculture...
La discipline est non seulement porteuse de promesses scientifiques et techniques mais aussi de nouveaux marchés. Fin 2008, on estimait le marché mondial des nanotechnologies à un montant de 12,7 milliards d'USD (environ 10 milliards d'euros), soit une hausse de 9,5% par rapport à l'année précédente. Ce marché devrait atteindre 30 milliards d'USD (près de 24 milliards d'euro) en 2013. De 2009 à 2013, le Taux de Croissance Annuel Cumulé (TCAC) devrait ainsi augmenter de 20%.
A Singapour, les dépenses en R&D pour 2009 s'élevaient à 6,2 milliards de SGD et d'après le rapport du Asia Nano Forum (ANF Summit Report), cette même année, le gouvernement avait consacré 80 million d'USD (103 millions de SGD) pour le développement des nanotechnologies (soit près de 16% de son budget, équivalent environ à 58 millions d'euro). Début 2010, ce sont 10 millions de SGD qui sont injectés par le gouvernement via la National Research Foundation (NRF), en complément du financement de 10 millions de SGD fournit par Nanostart AG pour dynamiser les nanotechnologies à Singapour.
En fait, dès le début des années 2000, ayant pris conscience du potentiel économique que représente les nanotechnologies, le Economic Review Committee (conseil singapourien en charge de la révision de la stratégie de développement économique de la Cité-Etat) a contribué à faire de ce segment l'un des domaines clés pouvant assurer la compétitivité du pays. Près de 300 millions d'USD (soit plus de 209 millions d'euros) aurait donc été dépensé par le gouvernement singapourien entre 2003 et 2007 pour la R&D en nanotechnologie et la formation de ses étudiants dans ce domaine. Le nombre de chercheurs et ingénieurs travaillant dans ce secteur à Singapour s'élèverait aujourd'hui à près de 1000 individus répartis sur les deux universités de Singapour, respectivement la National University of Singapore (NUS) et la Nanyang Technological University (NTU), les instituts de recherche d'A*STAR (Agency for Science, Technology and Research) et les établissements privés. La Cité-Etat se positionne également comme membre actif de coopérations régionales d'envergure : le forum Asia Nano (ANF), l'International Organization for Standardization (ISO) et l'International Electronical Commission (IEC), comité technique autour des nanotechnologies. Si Singapour consacre une part budgétaire en progression depuis plusieurs années, il n'est toutefois, pas le seul état à investir massivement dans ce secteur.
GUERMONT Catherine - NGUYEN Cybelle -
BENZARTI Walid - GERVASONI Christelle
Source : Bulletin electronique
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