Des économistes flamands ont imaginé la scission de la Belgique dans le but d’évaluer le coût que la Flandre devrait assumer pour concrétiser son indépendance. Enorme ! Voici les principaux aspects du revers de la médaille...
Dans un premier temps, puisque la Constitution belge ne prévoit pas la possibilité de scission, la Flandre devrait faire sécession en faisant voter l’indépendance par le Parlement flamand. Cette sécession serait considérée comme un acte illégal, très mal vu par l’ensemble des institutions et organisations internationales.
Si la Flandre demande à entrer dans l’Europe, quoi de plus logique, elle devra signer la convention-cadre de protection des minorités nationales, ce qu’elle a toujours refusé jusqu’à présent. Elle sera dès lors obligée de protéger la minorité francophone présente sur son territoire, alors qu’aujourd’hui elle passe son temps à la pourchasser...
Bruxelles vaut 540 milliards de dollars...
N’en déplaise aux extrémistes flamands, la Région de Bruxelles, qu’ils tentent d’étouffer dans le carcan des 19 communes, est plus que jamais le coeur du pays.
Des experts internationaux ont estimé à 540 milliards $ la valeur économique de la région.
En régionalisant l’économie, la Flandre compliquerait la vie des entreprises qui sont présentes dans les trois régions (30% des sociétés établies sur le sol belge) ce qui provoquerait des augmentations de coût au niveau de la gestion et de la politique du personnel (multiplication des réglementations notamment).
La Flandre perdrait Bruxelles, sa vitrine, la Région qui donne de l’emploi à 250.000 navetteurs flamands et à des dizaines de milliers d’autres de manière indirecte. « Brussel is onze groeimotor » (Bruxelles est notre moteur de croissance) estiment de nombreux économistes flamands. La Flandre doit savoir que, si Bruxelles et la Wallonie forment un jour un Etat, suite à sa sécession, les règles fiscales adoptées par l’Union européenne seraient bien entendu appliquées. C’est ainsi que les navetteurs flamands seraient taxés sur le lieu de leur travail, donc Bruxelles et plus comme c’est le cas aujourd’hui sur le lieu de leur domicile (la Flandre). Une différence appréciable...
Seifeddine DEPASSE
Source : Agence Belga
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