L'ex-président Moubarak arrivant à l'audience de ce jeudi |
Le parquet a demandé jeudi la peine capitale pour l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, accusé d'être responsable du meurtre de manifestants lors de la révolte contre son régime.
"La loi prévoit la peine de mort pour le meurtre prémédité", a déclaré l'un des procureurs, Moustafa Khater, au terme des réquisitions du parquet jeudi devant le tribunal du Caire où est jugé l'ancien chef d'Etat.
La peine de mort a également été requise pour l'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et six hauts responsables des services de sécurité, jugés en même temps.
Le raïs déchu est jugé depuis le 3 août dans le cadre des poursuites après la répression du soulèvement contre son régime début 2011, qui a fait officiellement quelque 850 morts. Habib el-Adli, et six de ses proches collaborateurs de l'époque sont jugés pour ces mêmes accusations.
Hosni Moubarak plaide non-coupable.
Le procès a été ajourné aux 9 et 10 janvier.
Allongé sur une civière
Mardi, Moustafa Souleimane avait décrit Hosni Moubarak, qui a régné sur l'Egypte pendant trois décennies, comme un "un dirigeant tyrannique qui a cherché à céder le pouvoir à son fils cadet Gamal". Hosni Moubarak "a répandu la corruption, ouvert la porte à ses amis et ses proches, et a ruiné le pays sans rendre de comptes", avait-il insisté.
Agé de 83 ans, Hosni Moubarak est en détention préventive dans un hôpital militaire de la banlieue du Caire. Mercredi, il avait une nouvelle fois comparu allongé sur une civière, après être arrivé au tribunal en hélicoptère puis en ambulance.
Le raïs déchu est jugé dans le cadre des poursuites après la répression du soulèvement contre son régime début 2011, qui a fait officiellement quelque 850 morts. L'ancien ministre de l'Intérieur, Habib el-Adli, et six de ses conseillers sont jugés en même temps qu'Hosni Moubarak pour ces accusations. L'ancien président est également inculpé de corruption, des accusations qui visent aussi ses fils Alaa et Gamal, jugés en même temps que lui.
Hosni Moubarak, dont le procès se déroule sous la protection d'un important dispositif de sécurité, est le premier dirigeant victime du "Printemps arabe" à comparaître en personne devant la justice.
Le procès s'est ouvert le 3 août, avant d'être suspendu fin septembre en raison d'une demande de récusation du président de la cour, jugé partial par les avocats des parties civiles. Le magistrat a finalement été maintenu, et les audiences ont repris le 28 décembre. Les témoignages de policiers recueillis publiquement à l'audience jusqu'à présent ont été globalement favorables à l'ancien chef d'Etat, laissant entendre qu'il n'y avait pas eu d'ordres de sa part pour ouvrir le feu sur des manifestants. En septembre, la cour avait entendu à huis-clos le successeur de fait d'Hosni Moubarak, le maréchal Hussein Tantaoui, chef du conseil militaire qui tient les rênes du pays depuis son départ.
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