jeudi 26 mai 2011

Egypte: Une "archéologue spatiale" découvre 17 pyramides perdues

Le Dr Sarah Parcak, de l’université d’Alabama (Etats-Unis) est "archéologue de l'espace", spécialisée en égyptologie. De nouvelles technologies lui ont permis de découvrir 17 pyramides perdues et de révolutionner sa discipline. De quoi faire passer Indiana Jones pour un "has been". 


Le site de Saqqara a été le théâtre de découvertes extraordinaires par l'équipe de Sarah Parcak


"Excaver une pyramide est le rêve de tout archéologue", explique Sarah Parcak à la BBC. En suivant cette théorie à la lettre, on peut écrire que l’égyptologue va réaliser son rêve… 17 fois.

En effet, ses recherches ont bel et bien permis de révéler 17 pyramides jusqu’ici inconnues, à Saqqara. Plus de 1000 tombes et 3000 bâtiments ont également été découverts par son équipe sur ce site moins connu mais plus ancien que le célèbre site de Gizeh. 

Indiana Jones définitivement ringardisé

Pour définitivement ringardiser le héros de Spielberg, précisons que Sarah Parcack est ce que la BBC qualifie d’ "archéologue de l'espace" (space archeologist). En effet, l’équipe menée par l’Américaine utilise des images de satellites, en orbite à 700 km de la surface terrestre, équipés de caméras de haute précision, capables de distinguer, au sol, des objets de moins d’un mètre de diamètre.

L’imagerie infrarouge ayant, elle, permis de différencier les différents matériaux présents sous la surface.

"Indiana Jones est de la vieille école, nous sommes passé à autre chose, désolée Harrison Ford", ironise Sarah Parcak.

En effet, les maisons de l’Egypte ancienne sont construites en briques d’argile, un matériau beaucoup plus dense que le sol qui l’entoure. De telle manière que la forme des maisons, temples et tombeaux peut être distinguée via les images infrarouges issues des satellites.

Cette nouvelle technologie a repoussé les limites de l’archéologie de papa. Cet outil "nous donne une bien plus large perspective sur les sites archéologiques", explique le Dr Parcak. Car dans l’archéologie "classique", lorsque vous devez "faire face à un site massif, vous ne savez pas par où commencer", poursuit-elle sur le site d’information britannique

Les autorités égyptiennes pas intéressées initialement

Dans un documentaire qui sera diffusé par la BBC lundi 30 mai, intitulé les "Cités perdues d’Egypte", on suit l’expédition de Sarah Parcak dans le pays des Pharaons.

Si les autorités égyptiennes n’étaient au départ pas convaincues par les recherches de l’archéologue spatiale, les excavations à Tanis ont été un déclic décisif.

"Une maison vieille de 3000 ans que l’imagerie satellite avait révélée a été exhumée et les contours de la structure correspondaient presque parfaitement aux images du satellite. Ce fut une véritable validation de la technologie", explique la cheffe du projet.

Une technologie qui ouvre de nouvelles perspectives puisque les sites dont il est ici question, ne sont  "que des sites proches de la surface. Il y a des milliers d’autres sites qui ont été couverts par le limon du Nil. Ce n’est que le début de ce genre de travaux", s'enthousiasme la chercheuse américaine.



Julien Vlassenbroek



mercredi 18 mai 2011

Egypte: Suzanne Moubarak promet de remettre sa fortune à l'Etat


LE CAIRE — Suzanne, l'épouse du président égyptien déchu Hosni Moubarak, a promis lundi de remettre sa fortune à l'Etat, quelques jours après avoir été placée en détention préventive dans le cadre d'une enquête pour corruption, a rapporté l'agence officielle Mena.

"Suzanne Thabet, l'épouse de l'ancien président Hosni Moubarak, a fait trois procurations à Assem al-Gohari, chef de l'Autorité des gains illicites (du ministère de la Justice, NDLR), l'autorisant à retirer l'argent de comptes dans (deux banques) et à vendre une villa qu'elle possède" au Caire, a indiqué Mena.

Suzanne Thabet, 70 ans, est en observation à l'hôpital de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, où elle avait été admise vendredi après avoir été victime d'une crise cardiaque. Elle venait d'être placée en détention préventive dans le cadre d'une enquête sur sa fortune.

Mme Moubarak, toujours en soins intensifs, devait se voir poser un cathéter cardiaque, selon le directeur de l'hôpital de Charm el-Cheikh.

Son mari se trouve lui aussi en détention préventive dans ce même hôpital, sur la mer Rouge, après avoir également souffert d'un malaise cardiaque.

Chassé du pouvoir le 11 février par une révolte populaire, M. Moubarak est interrogé dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption ainsi que pour la répression meurtrière des manifestations qui réclamaient son départ.

Selon un bilan officiel, 846 civils sont morts dans les manifestations de janvier et février et plus de 6.000 personnes ont été blessées.

Le transfert en prison des époux Moubarak dépend de l'évolution de leur état de santé, selon les autorités.

La mise en détention de Mme Moubarak pour une période de 15 jours renouvelable a été décidée par l'Autorité des gains illicites. L'épouse de l'ex-président est accusée de s'être illégalement enrichie en abusant de la position de son mari.

Selon la Mena, les époux Moubarak ont signé pendant leurs interrogatoires des décharges en arabe, anglais et français levant le secret sur leurs comptes bancaires en Egypte et à l'étranger.

Les deux fils du couple, Alaa et Gamal, sont pour leur part en détention préventive à la prison de Tora, à la périphérie sud du Caire.

Les époux Moubarak, leurs fils et les épouses de ces derniers ont interdiction de quitter l'Egypte, leurs avoirs dans le pays ont été gelés.

Avant la révolte, Gamal était considéré comme le successeur désigné de son père, tandis qu'Alaa se concentrait sur les affaires.

De nombreux ministres de M. Moubarak, dirigeants de son parti politique et hommes d'affaires proches de l'ancien pouvoir, sont également sous le coup de mesures judiciaires diverses.

Deux anciens ministres -celui de l'Intérieur Habib el-Adli et celui du Tourisme Zoheir Garranah- ont été déjà été condamnés respectivement à 12 et 5 ans de prison pour malversations financières.



lundi 16 mai 2011

Syrie : Pourquoi Assad reste au pouvoir

Plusieurs manifestants ont encore été tués ce week-end dans le centre du pays.


La révolution syrienne ne faiblit pas, malgré le lourd bilan de 860 morts et 11.000 emprisonnés. Signe qui ne trompe pas : la ville de Hama, rasée en 1982 lorsque le père de l'actuel président Bachar al-Assad, Hafez, fit massacrer 25.000 islamistes, manifeste en masse. Et plusieurs quartiers de Damas sont en ébullition, y compris un quartier voisin de la résidence de Bachar. Les villes de Homs, Alep, Kamichli, Derbassyié, Lattaquié ou Baniyas, encerclée par 2.000 soldats, et même les zones kurdes du Nord manifestent de plus belle, bravant les répressions. Mais les rebelles syriens ne comprennent pas pourquoi l'on trouve des circonstances atténuantes à Bachar, alors que l'on a bombardé Kadhafi pour moins de morts. Y aurait-il deux poids, deux mesures ?

Pouvoir de nuisance


La réalité est que les relations internationales sont fondées sur des intérêts et un équilibre nécessairement imparfait entre les puissances. Or la Syrie n'est pas la Libye. Elle abrite le leader du mouvement terroriste palestinien Hamas, et est l'alliée de l'Iran et de la formation islamo-terroriste libanaise Hezbollah. Damas a donc un très fort pouvoir de nuisance que Kadhafi, détesté par ses anciens alliés arabo-musulmans, n'a plus.
Ensuite, si la Russie et la Chine soutiennent la Syrie, les Etats-Unis, Israël et l'Europe redoutent un changement de régime, car celui de Bachar apparaît « moins pire » qu'un Etat islamiste qui déclarerait la guerre à Israël pour récupérer le Golan occupé. Quant à la Turquie, elle ne veut pas sacrifier son récent accord de paix avec la Syrie (signé en 2004), qui a renoncé aux régions turques arabophones jadis réclamées d'Iskenderun et d'Antakya. D'où l'intervention du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui, tout en appelant Bachar à écouter son peuple, estime qu'il ne faut pas lâcher son « ami ».

 

Sanctions inefficaces

 

Ajoutons que le désert libyen et la faible population libyenne se prêtent mieux à des frappes sans trop de dommages collatéraux que les zones urbaines densément peuplées de Syrie. Or les Etats-Unis et l'UE sont déjà enlisés en Afghanistan, en Irak et en Libye. Un front de plus paraît improbable. Enfin, selon l'opposante syrienne Randa Kassis, les Européens, naïfs, croient que Bachar est un « réformiste » mais qu'il est manipulé par son frère Maher, son cousin Rami Makhlouf, propriétaire de la plupart des entreprises de Syrie, et Ali Mamlouk, chef du renseignement. Pour toutes ces raisons, Bachar peut continuer à réprimer. Et les sanctions décidées contre la caste familiale au pouvoir sont encore plus inefficaces que celles qui n'ont rien donné en Iran et en Corée du Nord, deux alliés totalitaires de Damas...
 



DSK menotté sort du commissariat d'Harlem

Dominique Strauss-Kahn a quitté le commissariat de Harlem à New York, menottes aux poignets. Le président du FMI doit comparaître aujourdh'hui pour tentative de viol, agression sexuelle et séquestration.

 


C'est l'image de la journée: Dominique Strauss-Kahn sortant du commissariat de Harlem menotté dans le dos et l’air fatigué. Il est ensuite monté à l'arrière d'une voiture de police banalisée, assis entre deux policiers. Il n'a pas dit un mot devant la foule des journalistes qui attendaient sa sortie et a été emmené par la police vers un endroit inconnu. Selon le Washignton Post, DSK aurait été emmené à l'hôpital. Le président du Fonds monétaire international (FMI) a été entendu par la police pendant 30 heures après son interpellation à bord d'un avion d'Air France. La presse est formelle: celui qui battait Nicolas Sarkozy dans les sondages a d’ores et déjà perdu la présidentielle française, peu importe le verdict final.

DSK s'est soumis à de nouveaux tests ADN

Il doit être entendu par un juge new-yorkais au tribunal du sud de Manhattan . Le patron du FMI est inculpé depuis dimanche de tentative de viol, d'agression sexuelle et de séquestration sur une femme de chambre de l'hôtel Sofitel à New-York. Il "dément toute mauvaise conduite" et entend se "défendre vigoureusement" contre les accusations d'agression sexuelle portées contre lui, selon Benjamin Brafman, un de ses avocats. De nouvelles analyses d'ADN sont en cours. Sa comparution, prévue dimanche, a en effet été reportée à lundi matin (heure de la côte est des Etats-Unis) afin de permettre aux enquêteurs d'effectuer de nouveaux tests, a indiqué un autre avocat de DSK, William Taylor. L'avocat a précisé que "(son) client avait, de son plein gré, accepté de nouvelles analyses". M. Strauss-Kahn "est fatigué, mais il va bien", a ajouté Me Taylor devant la presse.

La victime présumée a identifié DSK

La femme de chambre d'un hôtel Sofitel qui accuse DSKahn de l'avoir agressée sexuellement l’a formellement identifié dimanche au commissariat, a indiqué un porte-parole de la police. Le porte-parole a ajouté que les enquêteurs avaient "relevé des preuves dans la chambre" d'hôtel occupée par M. Strauss-Kahn, notamment des éléments comprenant de l'ADN. L'employée de l'hôtel, âgée de 32 ans, a quitté le commissariat vers 16h45 (22h45 heure belge) dans une fourgonnette, cachée sous un drap blanc. Un policier avait auparavant demandé aux journalistes de ne pas la photographier.
 
 
 
 
 

samedi 14 mai 2011

L'armée égyptienne promet de réprimer les "groupes déviants"

L'armée égyptienne, qui assure la transition politique depuis la chute du président Hosni Moubarak le 11 février, a promis d'utiliser tous les moyens pour réprimer les "groupes déviants" qui menacent la sécurité et la stabilité de l'Egypte.



Cette annonce intervient alors que se multiplient les critiques dénonçant la lenteur des militaires à traiter les menaces incarnées par les islamistes, les pillards et les membres de l'ancien régime.

Les attaques visant les commissariats de police, les hôpitaux ou les lieux de culte se sont multipliées depuis le départ de Moubarak, chassé par la contestation populaire.

Le conseil militaire a été contraint de gérer une situation potentiellement explosive lors d'affrontements entre musulmans et coptes à Imbada, un faubourg du Caire, la semaine passée.

Ces violences, qui ont fait 12 morts et plus de 230 blessés, ont été perçues comme une résurgence des islamistes conservateurs, les salafistes, et des anciens alliés de Moubarak.

Dans un communiqué, le Conseil suprême des forces armées estime que les difficultés économiques et les problèmes de sécurité que connaît l'Egypte sont orchestrés par des ennemis "à l'intérieur et à l'extérieur du pays".

Le conseil "avertit les groupes déviants qu'il utilisera toutes ses ressources pour combattre et éradiquer totalement ce phénomène dès que possible".

Le texte ajoute que des sanctions sévères sont à l'étude, y compris l'application de la peine capitale pour la première fois depuis la révolution de février.

L'armée a également annoncé la révision des procédures judiciaires ouvertes ces derniers mois à l'encontre de jeunes manifestants et la libération de certains d'entre eux.

Cette annonce répond aux demandes formulées par certains militants anti-corruption qui ont organisé des sit-in en mars et avril pour exiger que Moubarak et des responsables de l'ancien régime soient poursuivis en justice.

Les manifestants accusaient l'armée d'avoir arrêté des militants anti-corruption en mars et avril qui avaient bravé le couvre-feu militaire pour camper sur la place Tahrir, au Caire, épicentre des manifestations qui ont chassé Moubarak du pouvoir.

"Le Conseil suprême des forces armées va revoir les procédures judicaires ouvertes contre les jeunes de la révolution, notamment ceux qui ont été arrêtés en mars et avril", a indiqué le conseil dans un communiqué publié sur Facebook. "Tous les jeunes intègres se réclamant de la révolution seront immédiatement libérés", ajoute-t-il.

L'armée, qui a bénéficié d'un large soutien populaire après la chute de Moubarak, a été critiquée par la suite pour avoir arrêté des manifestants tout en tardant à engager des poursuites contre l'ancien chef de l'Etat.

Moubarak a été placé en détention en avril mais reste hospitalisé à Charm el Cheikh, au bord de la mer Rouge.


Yasmine Saleh




dimanche 8 mai 2011

Des affrontements confessionnels font au moins neuf morts au Caire


De violents affrontements entre musulmans et chrétiens, qui se sont produits samedi soir autour d'une église du quartier d'Imbaba au Caire, ont fait neuf morts et une centaine de blessés. Au moins cinq Coptes ont été tués durant l'attaque.

AFP - De violents affrontements entre musulmans et chrétiens ont fait neuf morts et plus d'une centaine de blessés samedi soir dans un quartier populaire du Caire, ravivant les fortes tensions interconfessionnelles que connaît l'Egypte.
            
Les principaux affrontements se sont produits autour d'une église du quartier d'Imbaba, attaquée par des musulmans au motif qu'une chrétienne supposée vouloir se convertir à l'islam y serait enfermée.
              
Un autre église a été incendiée dans ce quartier, où d'importants effectifs de soldats et de policiers anti-émeutes ont été déployés.
              
L'agence officielle Mena a fait état tôt dimanche matin de neuf morts et plus d'une centaine de blessés, sans donner de répartition par confession.

Un prêtre, le père Hermina, a déclaré à l'AFP qu'au moins cinq Coptes avaient été tués lors d'une attaque "par des voyous et des salafistes (un mouvement fondamentaliste islamiste ndlr) qui ont tiré sur nous".
              
Un corps recouvert d'un drap sur lequel était posé un évangile reposait dans l'église Saint-Mina, dont le sol portait des traces de sang.
              
Des militaires ont tiré en l'air pour tenter de séparer les deux camps. Des musulmans ont quant à eux lancé des cocktails molotov sur les chrétiens, a constaté un journaliste de l'AFP.
              
"Ce sont eux qui ont commencé à tirer sur nous. Nous étions pacifiques", a quant à lui assuré Mamdouh, un manifestant musulman.
              
L'armée égyptienne a promis d'agir fermement contres les responsables de ces violences. Un général, s'exprimant dans la nuit sur la chaîne privée ON-TV, a promis que l'armée "ne permettra pas à quelque courant que ce soit d'imposer son hégémonie en Egypte".
              
L'officier a souligné que toute personne arrêtée sur les lieux était susceptible d'être jugée en vertu d'une nouvelle loi sur le banditisme, qui prévoit des sanctions renforcées.
              
L'armée égyptienne assure la direction du pays depuis la chute du président Hosni Moubarak le 11 février dernier à la suite d'une révolte populaire.
              
L'une des plus hautes autorités musulmanes d'Egypte, le grand mufti Ali Gomaa, a appelé à "ne pas jouer avec la sécurité du pays" et a assuré que les troubles "ne pouvaient pas émaner de gens vraiment religieux, qu'ils soient musulmans ou chrétiens".
              
Les Coptes, ou chrétiens d'Egypte, représentent entre 6 et 10% de la population égyptienne, qui compte au total plus de 80 millions de personnes. Ils constituent la plus importante minorité chrétienne du Moyen-Orient.
              
Des polémiques alternant accusations et démentis sur des chrétiennes coptes qui serait cloîtrées pour les empêcher de se convertir à l'islam alimentent depuis des mois une montée des tensions entre communautés.
              
Plusieurs manifestations à l'appel de salafistes ont eu lieu ces dernières semaines sur ce thème. La dernière, vendredi au Caire, a tourné au soutien à Oussama Ben Laden, le chef d'Al-Qaïda tué dans une opération commando américaine au Pakistan.
              
La communauté copte avait été visée par un attentat dans la nuit de la Saint-Sylvestre contre une église copte à Alexandrie (nord de l'Egypte) qui a fait 21 morts.
              
Les Coptes, présents en Egypte depuis les premiers temps du christianisme, avant l'ère islamique, se plaignent de discriminations et de marginalisation croissante dans une société égyptienne en grande majorité musulmane sunnite.
              
Leur sentiment d'insécurité s'est aggravé depuis la chute du président Moubarak, qui s'est traduite par une visibilité accrue du mouvement fondamentaliste salafiste.
 
 
 

samedi 7 mai 2011

L'incroyable histoire du terroriste de Marrakech

Le café-restaurant Argana de la place Djema'a el-Fna, à Marrakech, détruit le 28 avril dernier par un attentat.

Les autorités marocaines ont appréhendé le responsable de l'attentat de Marrakech du 28 avril (17 morts, dont 8 Français). L'auteur de la tuerie du café Argana de la place Djema'a el-Fna serait issu de la mouvance salafiste marocaine. Interrogé par les enquêteurs, il a, selon le ministre de l'Intérieur, Taieb Cherkaoui, exprimé ouvertement son allégeance à al-Qaida. «Il est fortement imprégné de l'idéologie djiha­diste», a affirmé le ministre. 

Domicilié à Safi, une cité côtière distante d'environ 150 kilomètres de Marrakech, Adil el-Atmani a d'abord choisi une autre cible lors d'un repérage effectué une semaine avant l'attentat sur la célèbre place. Il voulait frapper le Café de France, un établissement où se pressent Marocains et touristes. Il s'est ravisé et a finalement jeté son dévolu sur l'Argana après avoir constaté que ce café était essentiellement fréquenté par des «chrétiens».

 

L'auteur de la tuerie, Adil el-Atmani

 

Déguisé en néo-hippie 


Depuis six mois, il se procurait des produits explosifs pour confectionner la bombe qu'il dissimulait chez ses parents . Adil el-Atmani aurait trouvé sur Internet la formule de fabrication de son colis piégé, qui mêlait substances explosives, morceaux de métal et clous. Il voulait, a-t-il indiqué aux policiers, reproduire les attentats de Londres et de Madrid, «réussir un 11 Septembre». Le terroriste bricoleur a placé les engins dans deux Cocotte-Minute pour décupler le souffle de la déflagration.

Le mercredi, il se lève dans la nuit, monte dans le train Safi-Marrakech de 5 h 50. Le voilà sur la place Djema'a el-Fna. L'homme, dont le niveau intellectuel est qualifié de «faible» par les enquêteurs, s'attable à la terrasse de l'Argana où il est vu par deux touristes néerlandais. L'un d'eux, John Van Leuwen, décrit un Arabe jeune, bien rasé et portant des cheveux longs. C'est bien lui. Adil el-Atmani s'est juste déguisé en néo-hippie pour passer inaperçu. Il porte une per­ruque, un pantalon bouffant et une guitare en bandoulière. Il commande un jus d'orange et un café au lait et s'attarde durant près d'une heure sur la terrasse, qui offre une vue panoramique sur le folklore local. Puis il s'éclipse, laissant derrière lui un gros sac avec à l'intérieur une bombe de 15 kg reliée à un téléphone portable.
Le terroriste l'actionne de l'extérieur avec un second appareil. Un déluge de feu et de métal fauche les touristes et les serveurs marocains. Des corps sont projetés par le souffle de l'explosion du premier étage sur l'esplanade. Adil el-Atmani prend la fuite en taxi, se débarrasse de sa perruque et de son pantalon en chemin et rentre chez lui. «Il a été trahi par les morceaux de téléphone portable retrouvés dans le café. On a eu accès à la liste des derniers appels. Elle nous a conduits sur sa trace », confie un haut responsable policier marocain.

 

Djihadistes ratés 


Adil el-Atmani n'est pas un inconnu pour la DST, les services secrets marocains. Le jeune homme a tenté, sans succès, de rejoindre avec deux complices les brigades d'al-Qaida en Irak pour combattre les forces américaines. Il est passé par Tripoli pour prendre la route de Bagdad. «Ses connexions libyennes s'expliqueraient par le rôle joué par le Groupe islamique de combat libyen (GICL) dans les réseaux d'acheminement des djihadistes maghrébins sur le terrain irakien», explique Mohammed Darif, un spécia­liste des mouvements islamistes marocains. Le trio d'aspirants djihadistes essaye également de rejoindre la Tchétchénie via Istanbul, mais l'aventure s'arrête en Turquie. 

L'échec ne décourage pas les salafistes, qui se tournent vers al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). En 2008, le désert malien devient le nouveau «spot» des émules d'Oussama Ben Laden. Les trois inséparables compagnons se rendent en Mauritanie mais ne parviennent pas à gagner les bases d'Aqmi. «Adil el-Atmani dit avoir fait allégeance à Aqmi, à Oussama Ben Laden et à Ayman al-Zawahiri, mais il n'avait pas de liens directs avec al-Qaida. Il dit avoir visé les Occidentaux en général», assure le haut responsable policier marocain. «Ses deux acolytes étaient au parfum de son projet à Marrakech mais n'y ont pas participé car ils restaient sur l'idée d'intervenir sur un terrain étranger», poursuit-il.

Le tueur a été arrêté vendredi matin à l'aube à son domicile sans opposer de résistance. Il est passé aux aveux. Les investigations se dirigent maintenant vers d'éventuels commanditaires. «On semble avoir affaire à un acte isolé qui aurait pu être commis dans le cadre d'un djihad personnel, mais il y a presque toujours des ramifications dans ce genre d'acte», commente un policier marocain. La piste suivie est celle des financiers de l'attentat, qui, en dépit de son caractère bricolé, a nécessité des fonds. Si les circonstances du meurtre des innocents du café Argana sont mises à nu, l'arrière-plan du carnage reste à explorer. Pour les policiers, l'enquête n'est pas close.




vendredi 6 mai 2011

Les États-Unis financent l’opposition syrienne depuis 2006

 

Les États-Unis ont financé en secret des groupes de l'opposition syrienne et une chaîne de télévision satellite, rapporte le quotidien américain Washington Post du 18 avril.

Le quotidien a analysé une série de télégrammes diplomatiques états-uniens diffusés par WikiLeaks. L’administration américaine a commencé à financer des figures de l’opposition sous la présidence de George W. Bush quand ce dernier a rompu ses relations avec Damas en 2005.

Les télégrammes diplomatiques révèlent que le Département d’État a financé le « Mouvement pour la justice et le développement », un réseau d’opposants syriens exilés, à hauteur de 6 millions de dollars (4 millions d’euros) depuis 2006. Ce groupe appelle ouvertement au renversement du président Assad. Les télégrammes des diplomates états-uniens décrivent ses dirigeants comme des « islamistes modérés », anciens membres des Frères Musulmans. 

L’aide des États-Unis a permis à ce groupe de mettre sur pied une chaîne satellite, Barada TV, installée à Londres, qui émet depuis avril 2009, et de financer d’autres activités antigouvernementales à l’intérieur de la Syrie. Les financements ont perduré avec le président Barack Obama, au moins jusqu’en septembre 2010.
 
 

Les services secrets syriens inquiètent les Américains

Les responsables de l’ambassade américaine à Damas ont appris que les services secrets syriens avaient récolté des informations sur ces financements. C’est ce que démontrent leurs messages publiés par WikiLeaks. Les autorités syriennes « considéreront certainement tout financement US de groupes politiques illégaux comme une tentative de soutenir un changement de régime », écrivent-ils. 


Les télégrammes démontrent aussi que des exilés syriens ont reçu de l’argent d’un programme du Département d’État nommé « Initiative de partenariat pour le Moyen-Orient » (Middle East Partnership Initiative). Ces sommes transitaient par le « Conseil pour la démocratie » (Democracy Council), une ONG basée à Los Angeles. Ce Conseil a reçu 6,3 millions de dollars du Département d’État pour un programme de « concepts médiatiques » dirigé vers la Syrie, qui comprenait notamment Barada TV. Edgar Vasquez, porte-parole du Département d’État, déclare que l’Initiative de partenariat pour le Moyen-Orient a réservé 7,5 millions de dollars au programme concernant la Syrie. Mais un télégramme de l’ambassade des États-Unis à Damas révèle qu’une somme de 12 millions de dollars a été versée à ce programme de 2005 à 2010. Ce programme a cependant été découvert par les services secrets syriens, ce qui a fortement inquiété les diplomates américains. Ils craignaient même que des agents syriens aient « pénétré » le réseau d’opposants. 




lundi 2 mai 2011

Du Pakistan à l’Arabie saoudite, tout le monde ne se réjouit pas de la mort de Ben Laden

Capture d'écran d'une page Facebook "La martyr Oussama Ben Laden n'est pas mort ! Nous sommes tous Ben Laden"

Des milliers d’Américains sont descendus dans la rue pour célébrer l’annonce de la mort d’Oussama Ben Laden, l’ennemi numéro 1 des Etats-Unis. Mais dans le monde musulman, les réactions sont plus mitigées. Au Pakistan, certains refusent même de croire à la mort du terroriste saoudien.

Oussama Ben Laden, membre de la richissime famille saoudienne du même nom, et fondateur de l’organisation djihadiste Al -Qaïda, a été décrété ennemi numéro 1 de Washington après avoir commandité les attaques du 11-Septembre 2001 sur les tours jumelles de New-York. Son organisation terroriste est considérée comme responsable d'autres attaques dans différents pays d’Europe et du monde musulman.

Oussama Ben Laden a été tué le 1er mai dans un complexe fortifié situé dans la ville d’Abbottabad, au Pakistan, au cours d’une opération conduite par un commando de l’armée américaine. Cette opération a mis un terme à dix ans de chasse à l’homme.

Que raconte la population de votre pays après la mort de Ben Laden ? Publiez vos commentaires en dessous du billet. 

 

ARABIE SAOUDITE : "De nombreux Saoudiens ont remplacé leur photo de profil sur Facebook par celle de Ben Laden en signe de deuil"

Hossam Saleem vit à Riyad, ville de naissance d’Oussama Ben Laden.  

Je vois Ben Laden et ses fidèles comme des criminels. Il méritait d’être tué. Il a changé le visage de l’Islam et du monde arabe pour le pire et sa dépouille devrait être jetée à la poubelle.
Néanmoins, je sais que tout le monde n’est pas d’accord avec moi dans le royaume. Certains pensent qu’il a servi l’Islam parce qu’il a combattu les infidèles. Ce matin, j’étais surpris de voir que de nombreux Saoudiens ont remplacé leur photo de profil sur Facebook par une photo de Ben Laden en signe de deuil. Je suis en désaccord total avec eux, mais je ne vois pas l’intérêt de discuter."

 

IRAK : "Certains de mes amis ont été tués par Al-Qaïda. Et j’ai été très heureux quand j’ai appris la mort de Ben Laden ce matin"


Hussein Ali est ingénieur dans la ville de Kirkouk, au nord de l'Irak.


Les Irakiens ont énormément souffert du terrorisme d’Al-Qaïda qui était derrière de nombreuses attaques visant des civils dans notre pays, y compris des enfants dans des écoles maternelles. Ils décapitaient tous ceux qui ne suivaient pas leur conception intégriste de la religion -  essentiellement des chiites, bien sûr, mais aussi des sunnites qui ne se soumettaient pas à leurs règles. Certains de mes amis ont été tués comme ça. Et j’ai été très heureux quand j’ai appris la mort de Ben Laden ce matin.

A court terme, je ne crois pas que cette mort fragilisera Al-Qaïda. Au contraire, il y aura certainement des représailles qui seront, comme d’habitude, dirigées contre les cibles faciles : les civils sans défense des pays politiquement instables, comme l’Irak. Cependant, à long terme, je pense que la lutte pour sa succession divisera les chefs du mouvement qui se combattront. Au-delà de la portée symbolique, le décès de Ben Laden pourrait aussi être le début du délitement d’Al-Qaïda."

 

AFGHANISTAN : "Au moins, le monde sait qu’il ne se cachait pas en Afghanistan"

Yunos Bakhshi est à la tête de l’Association d’astronomie d’Afghanistan. Il vit à Kaboul.

Depuis plus de dix ans, nos dirigeants en Afghanistan disaient que Ben Laden ne se cachait pas dans notre pays mais personne ne nous croyait.  Son assassinat au Pakistan est une bonne nouvelle. Au moins, le monde sait qu’il n’était pas chez nous. Je suis d’accord avec ceux qui pensent que Ben Laden était à l’origine de beaucoup de problèmes dans la région et je suis content qu’il ait été tué.

Mais la mort de Ben Laden, à elle seule, ne mettra pas un point final à la guerre contre le terrorisme. La plupart des commentateurs que j’ai vu à la télévision afghane ont rappelé que ça faisait des années qu’il avait arrêté de donner des ordres ou de diriger des attaques terroristes, depuis qu’il était contraint de se cacher. Les attaques récentes au Pakistan et en Afghanistan ont été menées par de petits groupes terroristes et non par Al-Qaïda. Pour éradiquer le problème dans la région, la communauté internationale a besoin de renforcer sa pression sur le Pakistan pour qu’il débarrasse ses services de renseignement de tous ceux qui soutiennent le terrorisme."
Vue sur la ville d'Abbottabad, au nord-est d'Islamabad, où Ben Laden a été tué. Photo postée sur Wikipedia Commons.

PAKISTAN : "C’est un coup de pub pour les Etats-Unis"

Raja Islam  vit à Karachi. Il travaille dans la gestion de relation clients pour une entreprise. Il est par ailleurs photo-blogueur.
La plupart des personnes à qui j’ai parlé ici ne croient pas à la mort de Ben Laden. Son décès a déjà été annoncé plusieurs fois à tort alors pourquoi ce serait différent cette fois-ci ? Je pense que ce n’est qu’une mascarade pour faire la publicité des Etats-Unis.

Les gens sont surtout inquiets que les troupes américaines aient été autorisées à prendre la tête d’une opération commando sur notre sol. C’est inacceptable : une telle opération aurait dû être menée par les forces pakistanaises. Mais ce n’est une surprise pour personne. Tout le monde sait que les marionnettes qui dirigent notre pays travaillent main dans la main avec les Américains. "

 

PAKISTAN : “Bon débarras!”

Awab Alvi est dentiste à Karachi. Il écrit le blog Teeth Maestro.

Bon débarras ! Et je pense que de nombreux Pakistanais sont d’accord avec moi. On est fatigués de cette guerre contre le terrorisme qui pèse sur notre pays depuis trop longtemps. Si sa mort peut nous aider à aller de l’avant, c’est tant mieux."

Emballement médiatique autour d’une fausse image du cadavre de Ben Laden

La course effrénée aux images pour prouver le décès d'Oussama Ben Laden a conduit des rédactions du monde entier à diffuser un grossier montage vieux de plusieurs mois.


Annoncée cette nuit par la Maison Blanche, la mort d’Oussama Ben Laden a plongé les rédactions du monde entier dans la plus grande confusion ce lundi matin. Le chef d’Al-Qaïda a été tué dans la nuit de dimanche à lundi au Pakistan et les rédactions cherchent des preuves du décès de l’homme le plus recherché au monde.

Cette course effrénée a conduit de nombreux médias à diffuser à l’unisson un grossier photomontage. La première chaîne à émettre cette image est la télévision pakistanaise Géo TV, qui la présente comme "exclusive". Il s’agirait du visage d’Oussama Ben Laden, dont le décès vient d’être annoncé par les autorités américaines. La photo est diffusée sur un site de partage d’images et parvient rapidement aux autres rédactions.

Se fiant à la chaîne d’information pakistanaise, plusieurs médias emboîtent le pas.


Le journaliste Shaheryar Mirza a pris en photo sa télévision qui diffuse cette image sanguinolente et la publie sur son fil Twitter.

Un photomontage datant de près de six mois

L’image existe pourtant depuis plusieurs mois. La première trace numérique de cette photographie remonte au 6 novembre 2010. Le soldat américain à la retraite Gordon Duff publie ce qu’il présente comme le visage tuméfié du chef d’Al-Qaïda dans un billet intitulé "Des années de mensonge : les États-Unis acceptent ouvertement que Ben Laden soit mort depuis longtemps". L’image ressurgit ensuite de blogs en tweets. En France, le blogueur Serge Adam reprend le billet du vétéran américain le 13 avril 2011.


L’image apparaît cependant rapidement comme un montage. La partie supérieure est celle d’un véritable cadavre. La partie inférieure, notent des confrères du site américain MSNBC, est la version inversée de la barbe d’Oussama Ben Laden extraite d’une photographie Reuters du 11 fevrier 2001.





SEIF NEWS fête ses 10.000 lecteurs


Six mois après son lancement, SEIF NEWS est lu a travers le monde entier et fête son 10.000eme lecteur.

Merci a tous pour votre fidélité et a très bientôt pour encore plus de news sur votre blog d'information.

Seifeddine DEPASSE


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Mort de ben Laden : une opération de 40 minutes


Le leader d'Al Qaïda a été tué lors d'un raid mené par un commando américain, dans la nuit de dimanche à lundi, au Pakistan.

Oussama Ben Laden a été abattu à Abbottabad, une ville située à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale pakistanaise Islamabad, dans une résidence où il se cachait. A bord de deux hélicoptères, un petit commando d'Américains a pris d'assaut la maison dans laquelle se trouvait Ben Laden, située près d'une académie militaire pakistanaise. Le bâtiment était protégé par des mesures de sécurité "extraordinaires", selon un responsable américain. Des murs de plus de 5 mètres, surmontés de barbelés, entouraient la résidence et son accès n'était possible que par "deux portails sécurisés".

Le raid américain se voulait chirurgical pour limiter les victimes parmi les femmes et les enfants, mais aussi les voisins, qui occupaient les lieux. Ben Laden, un de ses fils et deux de ses frères, ses messagers, ont été tués ainsi qu'une femme utilisée comme bouclier humain par un combattant. Une autre femme a été blessée. Les autorités américaines n'ont pas précisé pas s'il y avait des prisonniers. L'un des hélicoptères américain n'a pas pu redécoller. Le commando américain a alors décidé de le détruire, avant de s'entasser à bord d'un autre appareil avec le corps de Ben Laden. Au total, l'intervention au sol n'a duré que 40 minutes, mettant fin à une traque de dix ans. Aucun Américain n'a été blessé dans l'opération, qui a été le résultat d'un "travail de fourmi" des services de renseignement, selon les termes de Barack Obama. 

La résidence d'Abbottabad au Pakistan où Oussama Ben Laden se cachait.
 
Washington semble avoir fait cavalier seul lors de cette opération. Les Américains n'ont pas prévenu les autorités pakistanaises de l'opération et justifient la violation de la souveraineté pakistanaise par "l'obligation légale et morale d'agir", a affirmé un haut responsable de l'administration Obama.  Les autorités pakistanaises ont confirmé qu'Oussama Ben Laden avait été tué au cours d'une opération menée "directement" par les forces américaines sur son sol. 

L'opération a été suivie en direct par le directeur de la CIA, Leon Panetta, et d'autres responsables des services de renseignements réunis dans une salle de conférence au siège de la CIA à Langley, en Virginie. "Lorsqu'il a été dit que l'opération était un succès, les responsables de la CIA présents dans la salle de conférence se sont mis à applaudir plutôt bruyamment", rapporte un responsable américain.

Selon les chaînes de télévision CNN et MSNBC, la dépouille d'Oussama Ben Laden a ensuite été immergée en mer dans un lieu non précisé, dans le respect des traditions musulmanes. "Nous nous assurons que son corps est traité en accord avec la pratique et la tradition musulmane. C'est quelque chose que nous prenons très au sérieux", avait auparavant affirmé un haut responsable de l'administration Obama. Les Etats-Unis procèderaient à présent à des tests ADN, pour qu'aucun doute ne soit possible que l'identité du corps. Ils auraient également utilisé des techniques de reconnaissance faciale pour identifier le chef d'Al Qaïda.